L'interdiction de se tromper!
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Dans notre société, apprendre est source de plaisir ou de déplaisir car toute l’éducation est basée sur la réussite ou d’échec, c’est ce qui nous a été inculqué et que nous transmettons consciemment ou inconsciemment à nos enfants. Mais cela n’engendre t-il pas la peur de l’échec en leur donnant l’injonction de réussite ?
Face à la « réussite » ou à « l’erreur », l’enfant se heurte à la réaction de l’adulte dont il donne beaucoup d’importance. Il se sent valorisé ou dévalorisé, il peut en être récompensé ou subir une « sanction » punition, privation…
Ce qui s’imprègne dans son esprit, c’est qu’il lui est interdit de se tromper pour ne pas décevoir. Face à cette « intolérance », peut s’ensuivre une perte de l’estime de soi qui fait place au doute de « réussir », ce qui engendre la peur de « l’échec » et donc une perte d’autonomie. En se focalisant sur cette peur de ne pas y arriver, comment peut-il bien réussir ?
Si l’enfant n’apprend pas à se dissocier des désirs de ses proches, il intègre le fait qu’il doit les satisfaire. C’est un obstacle à son épanouissement et à la construction de sa personnalité, car il pense devoir se conformer aux désirs de l’autre en niant ses propres désirs.
N’avons-nous pas plutôt dans l’intérêt de l’enfant, à l’aider à s’auto évaluer en ayant un regard bienveillant, dans le but qu’il apprenne de ses expériences en tirant seul, des enseignements?
En se donnant le droit à « l’erreur », n’acquiert-il pas une autonomie à la réflexion qui peut l’aider sans peur, de nouveau à entreprendre ?
Si on apprend à l’enfant qu’il n’y a rien de honteux ou de dévalorisant à échouer et que « l’échec » est plutôt formateur, il comprendra que les « réussites » sont issues « d’échecs » et retiendra ce qu’il y a à éviter pour ne pas reproduire les mêmes erreurs.
La « réussite » et « l’ échec » sont soumis à évaluation selon des critères. Ils sont des « freins » à l’éveil, car selon moi, c’est une notion de jugement comme beau et laid et ne devraient pas être employé dans l’éducation de nos enfants.
En fonction de certains critères nous jugeons s’il y a "réussite" ou "échec", pourtant pour certains, cela peut paraître une réussite et pour d’autres un échec !
L’expérience vécue est pleine d’enseignements qui ne peut qu’être que profitable pour le développement personnel si l’on veut bien la percevoir de manière objective, quelle qu’en soit l’issue. Ce qu’il a de constructif, c’est qu’à travers nos expériences nous développons des aptitudes d’adaptation et l’auto évaluation permet d’agir en confiance.
Si l’échec a été mal vécu enfant, elle n’est pas seulement un obstacle pour entreprendre, elle l’est aussi pour la réalisation personnelle.
Quelqu’un d‘épanoui se doit d’être au top dans tous les domaines, réussite de sa vie personnelle comme professionnelle. Comment est-ce possible ?
Pour Freud, l’échec pourrait faire parti d’un conflit inconscient, transmit d’inconscient à inconscient à l’enfant. La réussite selon lui, serait liée à la matérialisation des désirs œdipiens. L’échec de la réussite proviendrait de la défense de l’inconscient de tout ce qui peut la signifier. L’échec constituerait donc la punition.
On peut parfois noter que par peur d’échouer tout est fait pour y échapper. Il arrive par exemple qu’un bon élève ne réussisse pas au bac, qu’un diplômé d’une grande école, loupe son entretien d’embauche… Face à la peur de réussir, combien de rendez-vous manqué !!! L’échec remplirait sa fonction, en évitant le succès et les conséquences inconscientes de celui-ci.
La « réussite » peut aussi être liée à un blocage inconscient lorsque les parents n’ont pas réussi eux-mêmes. Il y aurait comme une culpabilité inconsciente à faire mieux qu’eux.
Face à la peur de l’échec
Il n’est pas facile de se faire pleinement confiance, si cette confiance nous a manqué ou ne nous a pas été accordée enfant. Lorsqu’il nous arrive de ne pas réussir ce que l’on a entreprend, cela peut nous connecter à des ressentis intériorisés dans l’enfance qui se réactivent.
Cette situation nous fait revivre ces mêmes ressentis face à « l’échec » où nous nous sentions dévalorisés, des bons à rien, des incapables..., ou encore lorsque vous percevions de la déception dans les yeux de nos proches, où nous ressentions de la culpabilité de les avoir déçus. Cette image que nous avons intégrée comme étant une réalité, ne peut que renforcer une mauvaise estime de soi.
Par peur de ne pas être à la hauteur, certains n’osent pas agir et se donnent des raisons pour « tomber » dans le « pas faire », « pourquoi essayer de toute manière je ne vais pas y arriver… ».
Toutes ces pensées n’ont-elles pas pris naissance dans les paroles ou attitudes parfois dévalorisantes ou blessantes de nos proches et qui aujourd’hui, font barrage à toute réalisation ?
Geneviève
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