Les croyances qui nous limitent!
« Ce ne sont pas les choses qui nous nuisent, mais le regard que nous portons sur elles ». Epictète
Notre système de pensées s’appuie sur des croyances, qui de fait, accompagnent notre vie et influencent notre rapport au monde dans nos choix et prises de décisions. Ce à quoi nous croyons fermement a tendance à se réaliser, car d’une certaine manière nous le validons. Ce qui est pensé et vécu dans l’imaginaire, devient physique, c’est pourquoi divers schémas et scénarios sont assez récurrents dans notre vie. Nous pouvons apprendre à contrôler nos croyances par l’imagination. Si nous sommes convaincus que la vie est « difficile » à vivre, elle nous paraîtra « difficile » à vivre, à contrario, si nous pensons qu’elle est « facile », elle nous paraîtra « facile » à vivre quoi qu’il arrive.
Si l’on a toutes ses facultés mentales et physiques et même si l’on n'a pas de prédisposition, le fait de se croire incapable de faire ou d’agir dans un domaine précis, est une croyance « limitante », induite par une vision dévalorisante que l’on a de soi, comme par exemple, se croire incapable de réussir dans les études.
Comment est-il possible de réussir avec une telle croyance ancrée en soi? Cette croyance provient d’une « conviction » acquise durant l’enfance, sans doute influencée par le regard de l’adulte qui pensait que l’on était incapable de réussir dans cette voie. Des enfants pourtant très intelligents sont parfois considérés comme des cancres, alors qu’ils ont simplement un « blocage ». Il est très difficile pour l’enfant de se détacher du regard que l’adulte lui porte, car il donne du crédit à ce qu’il dit. Il ne peut donc pas envisager qu’il se trompe.
Cette perception dévalorisante de soi qui a été intégrée, impacte sur l’estime et la confiance en soi, et peut mener vers la résignation en se soumettant à une réalité qui n’est pourtant que subjective et qui ne reflète en rien, notre réel potentiel.
Nous laissons trop souvent notre émotionnel influencer nos décisions
Nous ne pouvons être objectifs sous l'emprise d'une émotion. La peur par exemple, peut déclencher en soi une menace imaginaire de danger comme se faire rejeter, pas aimé(e)..., ce qui nous pousse à trouver toutes sortes d’excuses pour ne pas agir. Nous laissons nos émotions influencer nos décisions, alors qu’elles devraient être basées sur la reconnaissance de nos compétences.
Il est donc important d’identifier les croyances qui nous limitent et de se détacher d’un schéma de pensées dévalorisant, qui influence négativement l’image de soi. Il est essentiel de bannir du langage tout jugement qui peut être une limitation à l’action: « je ne vais pas y arriver, je ne suis pas capable, je suis nul(e), je ne suis pas assez bien, je ne suis pas digne d’être aimé(e)… » Cette pression est, d’une certaine manière une entrave à la réussite de toute entreprise. De plus, elle affecte profondément l’estime de soi.
N’acquiert-on pas une liberté d’être, en s’émancipant du regard de l’autre ?
Quel que soit le regard qui nous est porté, ne le laissons pas nous affecter et avoir une emprise sur nous. Nous devons accepter que l’autre puisse avoir une vision de nous, à laquelle nous ne sommes nullement obligés d’adhérer, ni même de donner du « crédit », car il peut transférer ou projeter sur nous ses propres peurs. Ce qui explique qu’il peut ne pas nous sentir à la hauteur et nous dévaloriser, mais cela lui appartient et rien ne nous oblige à nous identifier au regard qu’il nous porte.
Ce n’est pas parce que l’autre est dans ses peurs ou que l’on ne réponde pas à ses attentes, que l’on n'en est pas pour le moins aimé. Rien ne nous impose d’être « parfait », de réussir tout ce que nous entreprenons sans faire « d’erreur », d’être au top tout le temps, de réussir dans tous les domaines…!
Nous pouvons changer notre perception du monde !
Si nous ne pouvons pas changer le monde, nous avons le pouvoir de changer notre perception sur le monde qui nous entoure. Imaginons qu’il nous soit possible de l’inventer. En mettant plus de fluidité, d’optimisme et de souplesse dans notre vie, elle nous semblerait sans doute plus facile, n’est-ce pas ? Le changement doit venir de l’intérieur, en nous-mêmes et non de l’extérieur. En changeant, notre monde change aussi, mais il nous faut remettre en cause les croyances limitantes pour cela!
En les remettant en cause, nous pouvons aborder toute nouvelle expérience avec un esprit ouvert, ayant pour effet de nous permettre de renouer et/ou de favoriser la confiance en soi et aussi, de se centrer sur notre potentiel en n’hésitant pas à se valoriser : « je peux réussir, je suis capable, j’ai des ressources en moi …. »
« La croyance que je considère comme vraie est celle qui me permet de faire le meilleur usage de ma force, elle me donne les meilleurs moyens de transformer mes vertus en action. »- André Gide
Il ne tient qu’à nous d’agir avec positivisme, n’oublions pas que nos pensées influencent nos actions. « Nous sommes ce que nous pensons », disait Bouddha
Même si nous rencontrons des difficultés, elles nous aident à expérimenter. Il y a toujours un enseignement à tirer en toute chose. Il est parfois difficile de réussir du premier coup, mais se dire : « je ne peux pas.. », c’est se mettre une limite, il est donc préférable de faire de son mieux en y mettant une conviction de réussite. Ne pas se dire non plus : « je ne prends jamais les bonnes décisions », car se sont toujours les bonnes au moment où nous les prenons. Après coup il ne sert à rien de porter un jugement sur nos actions, « j’aurai dû…, j’ai pas … », car nous pourrons toujours trouver à redire.
Nous ne sommes pas obligés de garder toutes les croyances que l’on nous a inculqué, ni même toutes celles que nous avons mis en place nous-mêmes !
C’est fou ce que notre système de pensées peut abriter comme croyances limitantes ! Juste pour n’en citer que quelques-unes unes :
« L’argent ne fait pas le bonheur » ! Pourtant, il peut y contribuer et pour certains, il fait leur bonheur!
« Chat échaudé craint l’eau froide » ! Ce n’est pas parce qu’il a eu une mauvaise expérience qu’il faut craindre de la renouveler!
« Il n’est pas possible de tout avoir »! « TOUT » n’est-il pas relatif à chacun ? Le TOUT peut représenter un « pas grand chose » et tenir en une « main », il peut aussi être en nous, sans besoin de rien posséder.
« La vie est difficile » ! La vie n’est-elle pas que l’on en fait ?
« Le temps, c’est de l’argent » ! Le temps, c’est le temps, non ?
« Il faut travailler dur pour gagner sa vie »« ! Pourquoi travailler dur ?
Nous pouvons bien évidemment garder les croyances qui nous portent et nous débarrasser de celles qui « handicapent » notre vie. Celles auxquelles nous-nous identifions sont les plus difficiles à changer, car elles sont « tenaces ». Elles sont facilement identifiables, car se sont souvent celles où fait suite une justification comme le « parce que » : « je suis nul(e), parce que… », « je ne peux pas… , parce que je n’y arriverai jamais, …». Il est souhaitable de prendre conscience que de tels propos impactent sur le bien-être.
Pour dés-ancrer une croyance, il ne faut pas hésiter à la remettre en cause et à en rechercher l’origine.
Des généralisations peuvent abriter certaines croyances ou justifications. Il se peut qu’à un moment donné, nous l’ayons ancré nous-mêmes sans même en prendre conscience. Par exemple lors d’une expérience douloureuse qui a généré un sentiment de certitude vis à vis d'un ressenti, comme pour s’empêcher d’avoir de nouvelles déceptions ou frustrations. Il arrive qu’une rupture mal vécue, soit prise comme étant de sa « faute » : « c’est à cause de moi, je suis incapable de garder une relation… je gâche tout… ». Cette certitude « protège » afin d’éviter de se heurter à nouveau à ce type d’expérience, mais elle nous enlève l’envie de s’ouvrir à toute nouvelle opportunité : « qui peut s’intéresser à quelqu’un comme moi ? ».
Chaque fois que nous nous surprenons à avoir une croyance négative, il est bon de se « reprendre » comme lorsque nous avons des propos dévalorisants à notre égard et de mettre en place de nouvelles croyances en opposition. Par exemple à la place de : « Je suis nul(e) », remplacer par : « j’ai de la valeur, ou je suis quelqu’un de valeur », etc. Il y a forcément dans nos souvenirs, des moments où nous avions cette valeur. A chaque occasion, ne pas hésiter à l’ancrer davantage en les « affirmant » à haute voix et pourquoi pas, face à un miroir.
Nous avons la clé de notre bien-être et personne d’autre. Les croyances sont des certitudes qui influencent nos actions et attitudes, alors autant cultiver celles qui nous « grandissent ». Nous pouvons aborder la vie de manière simple, sans avoir à nous imposer une barre trop haute qui serait impossible à atteindre, en faisant simplement de notre mieux chaque jour.
N’oublions pas que ce a quoi l’on croit est une information donnée à notre cerveau qui l’utilise pour en faire une vérité.
« La croyance est une boussole qui nous guide vers notre but et qui nous garantit que nous l’atteindrons ». Anthony Robbins
Tout est possible à celui ou celle qui a la foi, il suffit parfois simplement d’oser !
«Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ». Sénèque
Geneviève
http://www.edilivre.com/au-fil-de-mes-vers-genevieve-martin-boissy.html