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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 16:18

" Tout être est une île, au sens le plus réel du mot, et il ne peut construire un pont pour communiquer avec d'autres îles, que s'il est prêt à être lui-même, et s'il lui est permis de l'être. " Carl Rogers

Selon moi, c’est une erreur de penser que nous sommes soit « actifs » ou soit « passifs » en terme de communication, nous sommes récepteurs et émetteurs. Dès lors que nous sommes en relation, avec autrui ou avec le monde qui nous entoure, tout notre être est en éveil sans que nous en ayons conscience. C’est à travers nos sens que nous ressentons et captons des informations que nous interprétons en fonction de notre façon très personnelle de percevoir ce monde. C’est pourquoi il arrive que parfois le mental déforme la réalité.

Nous sommes constamment en mode « communication », connectés à notre environnement et à notre monde intérieur émotionnel. Nous émettons et recevons des messages en conscience ou non et de manière spontanée. D’une certaine façon, nous « choisissons » ce que nous percevons, puis nous interprétons et donnons un sens à ce qui nous parvient.

« Tout est neutre, tout est absolu, chaque chose est comme elle est. C’est vous qui la faites apparaître bonne ou mauvaise, agréable ou pénible. » Svami-Prajnanpad

« Tout est neutre », cette affirmation peut choquer. Mais, n’est-ce pas nous qui donnons un sens à la réalité, à travers le prisme de notre monde émotionnel ? N’est-ce pas nous, qui interprétons, qui donnons de l’importance ou pas, qui jugeons si c’est bien ou mal ? La réalité est soumise à interprétations, et elle n’est ni positive, ni négative, ni bonne, ni mauvaise, elle est.

Une communication qui s’exprime à notre insu.

Pour nous exprimer nous utilisons la parole, mais il y a une communication non-verbale qui s’exprime bien malgré nous. A notre insu, lorsque nous parlons, notre gestuelle accompagne notre parole, c’est le prolongement de notre pensée. Notre manière d’écouter, de regarder, de nous vêtir…, en dit long sur ce qui nous habite. Notre état d’être est « traduit» par une communication inconsciente qui révèle une part intime de soi et qui émane au travers de notre gestuelle, comportements, attitudes, lapsus, actes manqués… Concernant les lapsus, ne dit-on pas qu’ils sont révélateurs ?

Par exemple, on peut noter chez certains politiciens des ruptures de cohérence entre le discours qu’ils tiennent, écrit par des conseillers en communication à des fins électorales, et leur gestuelle qui n’est pas en accord avec leur dire.

L’inconscient, « metteur en scène » de notre communication interne.

Dans notre rapport aux autres, l’inconscient « joue » un rôle important dans ce que nous communiquons et dans la manière de le communiquer. A notre insu, au travers de diverses situations, il décide de la « pièce » que l’on va « jouer », seul ou avec d’autres acteurs. C’est lui qui choisit le décor, les personnages et c’est lui qui dirige. Il faut donc se donner la réplique, c’est interactif et les échanges dépendent du rôle de chacun. Tous les « acteurs » sont alors, comme des pantins manipulés. Si nous nous obstinons à ne rien comprendre, soit parce que nous avons laissé notre ego dominer notre conscience ou soit, parce que nous sommes fatalistes ou pour toute autre raison, nous aurons à jouer la même pièce autant de fois que le « metteur en scène » le jugera nécessaire, mais pas toujours avec les mêmes acteurs ou le même décor.

Notre interprétation d’une situation découle de ce que la « scène » nous renvoie en rapport avec notre histoire personnelle. Nous pouvons la vivre avec sérénité ou en être affectés et dans ce cas, sans recul, aucune neutralité n’est possible, puisque c’est à travers notre « émotionnel » que nous la vivons. C’est pourquoi, face à une même situation, nous n’avons pas tous, la même attitude, les mêmes émotions, les mêmes ressentis, la même perception…

Qu’exprime donc notre émotionnel à travers cette communication interne?

Chaque situation peut nous connecter avec des ressentis « agréables » ou « désagréables ». Se sont des signaux. Lorsque nous nous sentons « touchés » et que cela nous affecte, nous ne pouvons être objectifs, car nous avons tendance à laisser nos émotions avoir une prise sur nous.

Il est important de prendre conscience que les ressentis peuvent nous leurrer, car ils font parfois écho à un premier « senti » refoulé, manifesté il y a longtemps. On le « re-sent » lors de re-stimulations au travers de diverses situations. De plus, un ressenti peut masquer plusieurs émotions, comme par exemple derrière celui de colère, où il peut y avoir un sentiment de tristesse, de remord, d’injustice, de rejet, d’abandon, d’humiliation, de dévalorisation, etc. Pour une meilleure connaissance de soi, il est important de les identifier.

A travers ce qui nous parvient, notre « metteur en scène » cherche à nous éveiller sur notre manière d’appréhender le monde. Allons-nous faire la « sourde oreille », tout comme la mouche qui sans cesse se heurte contre la vitre, alors que la fenêtre d’à coté est ouverte ? Car ce qui n’est pas bien compris peut à nouveau se représenter.

La manière de prendre les « choses » a donc son importance.

« Remerciez vos ennemis, ils sont vos plus grands maîtres. Ils vous apprennent à faire face à la souffrance et à développer la patience, la tolérance, la compassion, sans rien attendre en retour ». Dalaï Lama

Lorsque nous nous sentons affectés par une attitude, nos émotions nous indiquent qu’il est nécessaire de « se » clarifier et de faire un lien entre notre histoire personnelle et ce que nous ressentons. En prenant conscience que ces signaux nous avertissent d’un écho en soi, nous pouvons intervenir aussitôt et régler les problèmes avant qu’ils ne se développent en schémas destructeurs. Car de toute manière, même ce qui est réprimé s’exprime, mais pas toujours comme nous le souhaitons.

Il peut arriver à un moment ou à un autre d’éprouver une résistance à ce que l’autre fait ou dit. Cette « résistance » peut se manifester par des réserves, de l’agacement ou de l’irritation, créant un sentiment d’éloignement. L’erreur serait d’en rendre l’autre complètement responsable, ce qui parasiterait notre écoute intérieure, car rien n’arrive par hasard. Ce qui vient à nous, nous l’avons attiré tel un aimant attire le fer.

Par exemple, si une personne que nous aimons raconte naïvement lors d’une soirée un fait nous étant arrivé que vous préférions taire, cela peut avoir comme effet de nous irriter, surtout si cela se reproduit.

Nous pouvons alors nous sentir blessés et pas respectés, il est donc important avant que cela ne prenne de l’ampleur, non seulement d’exprimer notre ressenti dans le plus grand respect à cette personne, mais aussi de comprendre pourquoi nous avons attiré ce type de situation, en la reliant à notre histoire. Si cette attitude nous est « blessante », c’est parce qu’elle vient « réveiller » une mémoire émotionnelle liée à de vieilles « blessures».

Au moment où ils ressentent de la résistance, certains individus laissent leurs sentiments se transformer en re-sentiment (ressenti/ment).

En continuant sur le même exemple, nous ne sommes pas seulement ennuyés, nous sommes en colère contre notre partenaire. Bien souvent sans en être conscient, nous nous éloignions insidieusement de cette personne et nous créons une barrière émotionnelle. Le ressentiment nous enferme dans l’illusion, en pensant que la source d’insatisfaction réside à l’extérieur, alors qu’en réalité elle est à l’intérieur de nous-mêmes.

Lorsque le ressentiment nous habite, nous obéissons à la pulsion qu’exige l’ego, d’écarter quiconque lui fait obstacle lorsqu’il se sent menacé, sans considération aucune pour le bien-être d’autrui. Sous son emprise, la perception est déformée et à coup sur, nous nous nuisons à nous-mêmes, car tant que nous sommes dans cet état, nous ne sommes pas heureux de l’être.

Le ressentiment détruit alors, tout sentiment d’intimité et il établit dans la relation à l’autre, un schéma destructeur qui ne peut que s’intensifier s’il n’est pas immédiatement brisé.

Ensuite, lorsque le ressentiment est trop douloureux, vient le rejet qui a pour effet de nous faire rechercher toutes sortes de moyens pour rendre l’autre responsable. Arrivés à ce point, il y a séparation émotionnelle et la séparation physique peut se produire à tout moment, car tout ce que fait notre partenaire, nous irrite ou nous ennuie. Si le rejet persiste, pour atténuer la douleur que nous ressentons, nous passons au refoulement.

Dans nos relations affectives et pour qu’elles soient « harmonieuses », il est souhaitable de communiquer clairement, de manière à ce que l’autre connaisse nos limites.

"Nous sommes libérés par ce que nous acceptons, mais nous sommes prisonniers de ce que nous refusons." - Swâmi Prâjnandad

Pour nous y aider, nous devons garder en mémoire que nous sommes interdépendants les uns des autres et que nos relations font « miroir » à des aspects de notre personnalité et font aussi écho à des blessures enfouies. Dès la moindre re-stimulation, une communication interne et intime cherche alors à s’exprimer.

Car, en réalité « l’autre », nous confronte à nous-mêmes, il n’est en fait que le révélateur de ce qui nous habite. Tout comme nous, il est mis à l’épreuve par son inconscient qui, pour se faire, le met en scène pour nous donner la « réplique » et jouer « la même pièce » que nous. L’épreuve consiste en quelque sorte à tester nos limites pour que nous saisissions l’opportunité de les dépasser, l’objectif étant d’arriver au dépassement de soi, au lâcher-prise, pour nous aider à « grandir ».

Ainsi, lorsque nous sentons monter en nous des émotions « perturbatrices », accueillons-les, puis tentons de les identifier en essayant de comprendre pourquoi elles nous perturbent et ce qu’elles cherchent à nous exprimer. Il se peut que l’attitude de l’autre nous révèle un aspect de notre caractère, ou nous mettre face à nos limites, notre manque de tolérance, nos jugements, préjugés, apriorismes, stéréotypes…

Il est important de comprendre que l’autre n’est pas responsable de nos « doux-leurres » psychiques. Il nous appartient de faire un travail pour ne plus en souffrir.

Une communication respectueuse n’est-elle pas à privilégier ?

N’est-il pas mieux de s’exprimer avec le « je », qui n’engage que soi? En employant le « tu », ce peut être culpabilisant et cela « tue » parfois la communication (le Tu, tue !).

Nous sommes trop souvent enclins à identifier et à assimiler la personne à ses actes. L’en dissocier permet de porter un regard uniquement sur ses actes sans faire d’amalgame.

Par exemple, au lieu de nous exprimer en ces termes : « TU m’agresses… » ou « TU es agressi(f)(ve) …, dire plutôt : « je me sens agressé(e) par TON attitude. » Là, nous exprimons un ressenti à la personne concernée et c’est son attitude qui est « visée ». En exprimant ce que nous ressentons de cette attitude, nous respectons ce que j’appelle l’écologie, car nous sommes dans le respect, vis à vis de la personne mais aussi de nous-mêmes.

« Dans un cœur plein, il y a de la place pour tout, et dans un cœur vide, il n’y a pas de place pour quoi que ce soit ». Antonio PORCHIA

Communiquer, c’est l’art de s’ouvrir aux autres et c’est aussi savoir mettre en commun.

Nous sommes responsables de la manière de dire les choses, mais aussi d’accueillir ce qui est exprimé par d’autres!

« Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort. » Gandhi

Entrevoir la communication en terme de « tort ou raison », est une bataille d’ego axée sur un jugement. Nous pouvons rester respectueux en toutes circonstances en accueillant les divers points de vue. Même si la réalité du moment est incontestable, elle peut parfois s’avérer fausse demain! Tout ce qui n’est pas « palpable » est subjectif et chacun perçoit à travers ses propres filtres. C’est pourquoi, chacun à raison de son propre point de vue.

Le recours à la manipulation

Certaines personnes l’ont bien compris et savent s’en servir pour arriver à leurs fins. Elles savent utiliser des mots bien ciblés, pour faire entendre à autrui ce qu’il a envie d’entendre ou pour obtenir de lui ce qu’elles souhaitent. Il y a des techniques qui s’apprennent pour convaincre, mais un « œil » avisé les repère vite.

Bien communiquer est un « art » et pour se faire comprendre, la manière de formuler les mots a son importance.

N’oublions pas tous les « parasites » qu’il peut y avoir dans une communication. Entre ce que l’on dit qui ne traduit pas toujours ce que l’on pense ou souhaite vraiment transmettre, ce que l’autre réceptionne et comprend et ce qu’il entend vraiment, cela engendre des difficultés à bien communiquer.

Les mots écrits ou parlés sont porteurs de sens, étant censés traduire l’idée ou la pensée de leur auteur et ils peuvent être mal pris ou mal interprétés par celui qui les « reçoit », de par sa subjectivité (susceptibilité, sensibilité…), et peut passer à coté et ne pas comprendre leurs sens.

L’attitude et le choix du vocabulaire sont importants.

Par exemple, si nous désirons faire passer une idée sans prendre l’ascendant sur notre interlocuteur, en le prenant par l’épaule et en l’appelant par son prénom, il se sentira reconnu et en confiance.

En utilisant le « oui, mais », c’est une manière délicate de lui exprimer autre chose et de l’intéresser à écouter sans le braquer. Aussi, il est préférable d’être inductif et non directif.

Prenons l’exemple d’une relation professionnelle. Si l’on s’adresse à notre interlocuteur en ces termes : « Non, Paul vous n’avez pas raison de penser que..., ce que vous dites est absurde..., il faut faire comme ça...».

Ces propos peuvent être ressentis comme étant très violents. Aussi, que peut ressentir la personne à qui ils sont adressés : culpabilité, frustration, injustice, non-reconnaissance, dévalorisation, jugement …? Mais aussi, notre attitude ne dénote–t-elle pas de l’irrespect et un besoin de supériorité ?

Se positionner dans une relation d’égal à égal, n’est-elle pas une marque de respect?

Utiliser un ton directif est « infantilisant » et n’est pas courtois, alors que l’on peut tout à fait faire passer une idée sans se montrer supérieur ou irrespectueux.

Par exemple en utilisant cette forme de vocabulaire: « oui Paul, ce que vous dites est très intéressant, mais ne croyez-vous pas qu’en agissant ainsi... ». Par cette forme de vocabulaire, nous l’amenons à la réflexion sans le braquer. Nous laissons une ouverture à la discussion et nous aurons ainsi, plus de chance qu’il adopte notre proposition, surtout s'il pense que cela vient de lui. Le « oui », montre que nous avons été attentifs à ce qu’il a exprimé, et le « mais », une forme « d’opposition » respectueuse à ce qu’il a dit.

Nul n’est parfait, c’est pourquoi il est préférable de s’abstenir de tout jugement, et aussi de se montrer au-dessus des autres.

Par exemple : si l’on dit : « tu es un(e) imbécile », cette affirmation peut être « violente » pour celui ou celle à qui elle est adressée. Elle sous-entend, une vérité, une réalité, un fait incontestable, qui peut laisser supposer que tout le monde peut penser que cette personne est imbécile. A travers ce jugement, si la personne laisse trop de place au regard de l’autre, elle peut se sentir déstabilisée et blessée, voir dévalorisée, humiliée ou même rejetée.

Cependant si l’on dit: « je trouve ton attitude imbécile », nous n’engageons que notre point de vue. C’est l’attitude qui est visée, pas la personne, de plus, ce n’est pas parce que nous trouvons son attitude imbécile, que c’est ce que pense tout le monde. D’autres personnes peuvent interpréter son attitude de différentes manières.

Le ressenti révèle des émotions

A travers le prisme du mental (ego), nous avons une perception personnelle du monde qui nous entoure, et nous le percevons en pensant que c’est ainsi qu’il est, alors que la réalité est parfois toute autre. Mais cette perception du monde fait notre réalité parce qu’elle touche notre émotionnel ; un monde très subjectif, de projections, de ressentis, d’émotions et de perceptions.

Par exemple il peut nous arriver dans une situation, d’extraire un détail et de faire abstraction du reste pour projeter sur les faits, nos propres conceptions, nos propres vérités.. En nous éloignant de la réalité, nous risquons de rester dépendants, des projections qui « colorent » notre inconscient mais surtout, nous risquons de perdre notre liberté intérieure. Cette confusion mentale obscurcit notre compréhension des « choses » ce qui nous empêche de percevoir la réalité telle qu’elle est.

Nous en faisons parfois l’expérience quand, après coup, tout s’éclaircit. Il arrive aussi qu’en ayant la réalité sous les yeux, nous ne la voyons pas. Certains sont même atteints d’une surdité psychologique et ne peuvent rien « entendre ». Ce serait tellement douloureux pour eux de l’admettre, qu’ils vont jusqu’à nier l’évidence.

Selon moi, l’émotion résulte de l’interaction, entre l’activation psychologique et l’interprétation que nous donnons à la situation dans laquelle elle est ressentie.

C’est une façon particulière de jouir et de souffrir, mais aussi de penser et de communiquer. Notre vie entière et nos conduites dépendent des sentiments que nous avons pour les choses, les personnes, les situations.

En ignorant les messages que nos émotions perturbatrices essaient de nous communiquer, nous les « subirons » et nous nous complairons à nous croire plus malheureux que tout le monde. De même que si nous essayons de nous dissocier des sentiments que nous éprouvons, nous ne modifierons ni notre regard, ni notre perspective et nous nous poserons inlassablement les mêmes questions. Par conséquent, pour ne pas rester à la merci des « tempêtes psychiques qui soufflent dans notre direction, acceptons les donc comme étant une aide.

En ayant pour habitude de ne rien prendre personnellement, nous pouvons appréhender chaque situation qui se présente à nous, avec toute l’observation et la compréhension nécessaire qui nous permettent d’agir avec bienveillance.

Par exemple auparavant, s’il arrivait qu’une personne nous insulte, cela pouvait nous agacer ou nous mettre en colère, car nous nous débattions dans des blessures d’ego. Avec notre transformation intérieure, cela n’a plus aucune prise, nous avons plutôt un sentiment de compassion pour l’autre que nous voyons en souffrance à travers ses attitudes. Nous sommes plus enclins à relativiser ce qui nous arrive. Nos actions ou réactions reflètent ce changement, car elles répondent à ce que nous pensons juste de faire. Nous assumons la pleine responsabilité de nos actes, car ils sont mûrement réfléchis.

Gagner en estime de soi

L’estime de soi permet de re/trouver la confiance en soi. Poser un regard bienveillant sur soi, implique d’accepter toutes les parties, tant nos parts d’ombre que de lumière, en s’acceptant tels que nous sommes. L’acceptation de soi nous unifie à nous-mêmes!

"C'est parce qu'on imagine simultanément tous les pas qu'on devrait faire qu'on se décourage, alors qu'il s'agit de les aligner un à un." (Marcel Jouhandeau)

Cela demande d’être présent à soi-même. Nous devons savoir comment nous réagissons face à diverses situations et pourquoi. Par exemple, qu’est-ce qui fait que nous soyons en souffrance lorsque nous ne pouvons pas assouvir un désir ? Pourquoi laissons-nous les pensées nous tourmenter, etc.?

Ce qui fait notre dualité, c’est tout un processus d’émotions (désir/aversion, attraction/répulsion). Nous sommes comme le fer attiré ou repoussé par l’aimant. Notre liberté est relative, car elle est soumise à nos émotions que nous sommes contrains de ressentir lorsque nous les laissons avoir une prise sur nous. Lorsque nous ressentons du plaisir à une flatterie ou bien agacés ou en souffrances au moindre mot blessant, nous sommes sous l’emprise de l’ego. L’échec ou la réussite, les amitiés ou inimitiés, tout cela nous concerne personnellement, tout se joue en nous, entre nos pensées et émotions. C’est en nous que résident les causes de nos joies et de nos tourments, ce n’est pas au dehors.

« Considérez les occasions où votre chagrin et votre colère vous ont causé plus de souffrances que les faits eux-mêmes ». Marc-Aurèle

Cette citation nous invite à réfléchir sur l’interprétation que nous donnons au faits et sur l’importance que nous leurs donnons. L’autre n’a t-il pas sur nous que le pouvoir qu’on lui accorde?

Quelles que soient les circonstances, nous pouvons reconnaître notre subjectivité; les émotions qui nous emportent et à travers lesquelles nous nous identifions, qu’elles soient joyeuses ou tristes. La relativisation permet de fonctionner de manière apaisée quelle que soit ce que nous vivons. Cette sérénité nous la côtoyons déjà, car elle fait partie de nous.

Geneviève

http://www.edilivre.com/au-fil-de-mes-vers-genevieve-martin-boissy.html

 

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  • : Se-ressourcer
  • : Ce blog est axé sur le thème du développement-personnel, son contenu (articles et poèmes) est en rapport avec ce thème. Il peut être une aide à la réflexion, sur les questions que l'on se pose, au recentrage sur soi ... Chacun peut y puiser ce qui lui est utile. C'est un espace qui permet d'être "éclairé" sur une problématique, comme des peurs, des blocages qui empêchent d’agir pour parvenir à des buts. C'est une invitation à aller vers le changement, à repousser des limites afin de se dé passer, à mieux relativiser et à lâcher-prise…
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  • Geneviève MARTIN BOISSY
  • Je suis psychopraticienne de courant humaniste et auteure d'un recueil de poèmes: "Au fil de mes vers l'éveil sur soi". J'ai été référente et superviseur d'élèves en psychosomatothérapie et animatrice en relaxation. 
Cette citation me rejoint: «Quand changer et apprendre ne sont plus synonymes de recherche des défauts, des erreurs et des fautes, mais essentiellement quête des richesses, des potentialités et des qualités existantes, alors la démarche qui favorise cette évolution, peut devenir une fantastique opportunité de croissance offerte à l'intelligence humaine» Auteur inconnu
  • Je suis psychopraticienne de courant humaniste et auteure d'un recueil de poèmes: "Au fil de mes vers l'éveil sur soi". J'ai été référente et superviseur d'élèves en psychosomatothérapie et animatrice en relaxation. Cette citation me rejoint: «Quand changer et apprendre ne sont plus synonymes de recherche des défauts, des erreurs et des fautes, mais essentiellement quête des richesses, des potentialités et des qualités existantes, alors la démarche qui favorise cette évolution, peut devenir une fantastique opportunité de croissance offerte à l'intelligence humaine» Auteur inconnu

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