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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 16:49
Notre aspiration profonde serait-elle une quête de sécurité, une recherche d’invulnérabilité à toute épreuve ?

Notre besoin d’être « rassuré » passerait par des identifications à des appartenances et à des possessions.

Pour nous sentir bien, nous avons besoin de créer des liens et d’avoir des appartenances familiales et/ou sociales.

Au sein de nos appartenances, à une famille, un clan, un groupe social, un réseau…, nous nous sentons protégés et reconnus, ce qui nous donne un sentiment de sécurité qui nous rassure.

Notre besoin d’être « rassuré » passerait par des identifications à des appartenances et à des possessions, qui elles, sembleraient être liées à l’image que nous avons de nous-mêmes, que nous cherchons à comparer pour nous évaluer par rapport à l’autre. Ce besoin est influencé par l’éducation reçue et un système de pensées/penser inhérent au conditionnement auquel nous sommes soumis depuis l’enfance, sous forme de tradition, de savoir, d'interprétation d’expériences,… et à travers lequel nous sommes identifiés (identification personnelle ou identité sociale : valeurs, normes, liens, croyances, savoir, idéologies, sentiments, peurs, angoisses, blessures, souffrances,...

Appartenance et identité, une confusion !

Il y a une confusion dans notre esprit avec la notion d’identité et celle d’appartenance. C’est l’identification à des appartenances qui nourrit l’EGO et crée en premier lieu, une division intérieure.

Ces quelques exemples prouvent à quel point nous sommes identifiés à des appartenances: « MA » douleur, « MON » angoisse, « MA » maladie, « MON » pays, « MON » équipe, « MA » notoriété….

« JE SUIS » angoissé(e), « JE SUIS » malade, « JE SUIS » français(e), « JE SUIS » puissant(e), « JE SUIS pauvre »…

En réalité, je suis atteint(e), d'une douleur, d'une angoisse, d'une maladie... Je réside dans tel pays, je suis fan(e) de telle équipe, j'ai acquis une notoriété, je vis une situation précaire....

Donc, de la même manière que nous ne possédons ni la douleur, ni l’angoisse, ni la maladie et ni même un pays, nous ne sommes pas non plus, ni « douleur », ni « angoisse», ni « maladie », ni « pays »,…!

Qui suis-je « vraiment » ?

Décliner son identité ne renseigne pas sur qui nous sommes en réalité. C’est en référence à des identifications, comme le nom et le prénom, le lieu de naissance, de résidence, la nationalité, la couleur de peau, des yeux, des cheveux… Ces renseignements nous identifient surtout à des appartenances (origines, groupes...) « JE SUIS » grand(e), petit(e),… « JE SUIS » blond(e), brun(e)…, « JE SUIS » français(e), espagnol(e), anglais(e)…, « JE SUIS » chrétien, musulman, bouddhiste, juif…

Ces identifications créent une confusion en soi, car nous ne savons pas qui nous sommes vraiment. Qui peut prétendre répondre sans aucune hésitation à la question : qui êtes-vous ? On sent bien qu’il y a comme un malaise, une difficulté à décrire qui l'on est en dehors de nos identifications à des appartenances.

Cette confusion crée un conflit, une division entre le « MOI » et le « JE » identitaire, tiraillés entre deux exigences (externe et interne), celle de devoir se conformer aux exigences de « l’ EGO» et celle de s’affirmer au-delà de nos appartenances en tant qu’individualité « MOI ».

Le « JE » différencie de l’AUTRE, ce qui donne à l’ « EGO » le « pouvoir » de le discriminer. L’EGO, se nourrit d’identifications et de divisions, il s’approprie en quelque sorte le « MOI », car il résulte de pensées, d’émotions et de souvenirs auxquels chacun s’identifie en tant que « MOI et MON histoire ».

Un individu ne réagit pas de la même manière dans un groupe et en dehors du groupe. Dans un groupe, il y a une perte d’identité individuelle, à la faveur de l’identité du groupe. Comme on peut le remarquer lors d’« effet groupe », où chaque individualité ne forme plus qu’un tout au profit de l’identité du groupe, dans lequel s’exprime parfois l’instinct grégaire.

L’EGO étant au cœur des identifications, appartenances, possessions et comparaisons, il n’y a rien d’étonnant que cela divise plus que n’unifie!

Pour une meilleure compréhension de l’EGO, je vous invite à visionner cette vidéo d'Eckhart Tolle : « Mettre en pratique le maintenant » (3) - Au cœur de l'ego

http://www.youtube.com/watch?v=LHt6x6jdlek

En s’identifiant à des appartenances, besoin de sécurité contre l’isolement, nous nous sommes construit un « rempart ». Mais ce « mur » est notre « prison », c’est un enfermement qui crée nos divisions et notre insécurité.

Ce qui crée la division partout dans le monde se sont des modèles qui cherchent à s’imposer sur d’autres, ayant pour prétention d’être les meilleurs. Qu’ils soient nationalistes, linguistiques, religieux…, émanant du monde économique, politique, de l’éducation, … Toutes ces divisions génèrent des conflits.

Nous pouvons en faire le constat dans toutes les identifications à des appartenances (groupes sociaux, sports, pays, religions, idéologies…). Les individus sont prêts à se battre et à s’entretuer pour défendre leurs idéaux ou leur clan, on peut le noter d’ailleurs dans la guerre des clans dans les cités.

Ce qui est assez révélateur, c'est le rapport de force qu'il y a parfois lors de conversations animées, où chacun cherche à défendre son point de vu en voulant absolument avoir raison.

Étant identifiés à des appartenances, ce sont des « territoires » qu’il faut défendre d’une éventuelle menace extérieure, alors qu’elle est purement produite par la division que les identifications aux appartenances engendrent entre individus, générant ainsi de la violence sous diverses formes.

C’est une illusion de croire que nous pouvons échapper à la violence en ayant créé ce « rempart », car nous en sommes les créateurs ! La réprimer, la condamner, l’éviter, la fuir, s’en écarter, ne sert qu’à l’entretenir davantage.

Si la violence est là, bien présente en nous et autour de nous, c’est que nous l’avons produite par nos actes et pour s’en libérer, il faut arrêter de l’alimenter.

Il est possible d’y mettre un terme, mais nous devons la « regarder » sans la fuir, en instaurant en soi et autour de soi la paix, en posant des actes dans ce sens et sans attendre des autres. Il est essentiel de croire que nous pouvons vivre dans la non-violence. Cela commence par soi !

Les possessions et comparaisons.

Par besoin de sécurité, nous cherchons à posséder, voiture, maison, argent… et même les êtres qui nous sont chers. Nos possessions nous donnent une apparente sécurité pour ne pas nous sentir en danger, vulnérables ou seuls. Mais ce n’est qu’une illusion de sécurité, car paradoxalement, la peur de perdre ce que nous possédons engendre de l’insécurité, traduit par un conflit intérieur.

"N'essayez pas de posséder les choses car vous ne pouvez vraiment pas les posséder. Assurez-vous seulement qu'elles ne vous possèdent pas…" Anthony de Mello

Nous sommes conditionnés à faire des comparaisons sur tout. L’image que l’on a de soi, nous « pousse » à nous comparer à autrui pour être confortés ou confrontés à nos aptitudes et différences, ou pour être en adéquation avec un monde que nous pensons pouvoir être « parfait ». Ne serait-ce que pour fuir ce qui est, ou pour combler une insatisfaction, une sensation d’insuffisance, nous cherchons à devenir ceci ou cela, en nous comparant à des critères que nous jugeons, ou jugés en terme de bien ou mal. Mais nos comparaisons nous desservent en réalité, car elles aussi créent ou renforcent une division en soi et autour de soi.

L’identification à la souffrance psychique.

La souffrance psychique est le contenu de « blessures psychologiques » mémorisées, issues de ressentis émotionnels ou traumatismes. Elle en est l’histoire entretenue par des peurs liées au souvenir d’expériences « douloureuses ».

Cette souffrance crée une structure du « moi » identifiée à ces « blessures ». C’est une « image » de soi qui est investie émotionnellement et à laquelle nous-nous identifions. Étant la représentation de ce que nous croyons être, nous sommes donc « blessés », de par les effets que l’identification à cette souffrance produit, ce qui altère notre aptitude à agir objectivement et altère aussi, le rapport à soi et à l’autre.

L’expression souvent employée par une majorité d’individus n'ayant pourtant pas été blessés physiquement en dit long , car dans leurs esprits, c’est tout comme: « il (ou elle) M’a fait mal » !

En réalité, c’est l'attitude ou parole qui a été ressentie blessante en écho à l’histoire personnelle. Qui plus est, c’est à travers l’attitude ou le propos de l’autre, qu’ils se sont « blessés » eux-mêmes psychologiquement. Car, ils peuvent toutefois ne pas y donner d’importance. Une attitude ou propos ressenti blessant nous indique une prise sur soi, le « réveil » de douleurs liées à des souffrances psychologiques.

Étant identifiés à la souffrance, nos pensées entretiennent ces souvenirs « douloureux » de par les peurs occasionnées qui sont ainsi toujours présentes, ce qui a pour effet de la maintenir et même de l’entretenir. Par exemple, si nous avons « souffert » d’abus, il est fort possible que notre vie tourne autour de l‘évitement par peur d’être de nouveau confronté à l’abus, car il est « douloureux » de faire confiance. Si je m’identifie à la blessure de l’abus, l’image que j’ai de moi est blessée : « JE SUIS abusé(e) ». Alors qu’en réalité « JE » ne suis pas abusé(e), je me suis laissé(e) abuser ou j’ai été victime d’abus.

Ce désordre survient à cause de l’image que nous avons de nous-mêmes et qui a cristallisé des peurs que nous cherchons à éviter consciemment ou inconsciemment, pour nous sentir en sécurité. Si nous sommes « habités » par des peurs et du fait de notre identification à la souffrance, cela ne permet pas l’objectivité. Alors que nous avons besoin d’être rassurés, nos pensées nous leurrent en entretenant un souvenir qui n’est plus qu’illusion, elles nous maintiennent, dans une souffrance qui n’est pas réelle, mais « psychologique ».

L’observation

« Cherchez-vous la paix ou le mélodrame ? Vous voulez la paix. Tout le monde veut la paix. Pourtant, il y a autre chose en vous qui veut le mélodrame, qui veut le conflit. Peut-être ne le sentez-vous pas en ce moment et vous faudra t-il attendre une situation propice ou même seulement une pensée qui déclenchera une réaction en vous : quelqu’un qui vous accuse de ceci ou cela, qui ne vous salue pas, qui envahit votre territoire, qui remet en question la façon dont vous faites les choses, une mésentente au sujet de l’agent, etc.

Sentez-vous l’énorme vague qui surgit en force en vous, la peur, cachée peut-être par la colère ou l’hostilité ? Entendez-vous votre propre voix devenir cassante, stridente, plus forte, plus grave ?

Réussissez-vous à observer votre mental entrain de « pédaler » pour défendre ses positions, se justifier, attaquer, faire des reproches ? En d’autres mots, réussissez-vous à vous réveiller à ce moment-là d’inconscience ?

Sentez-vous que quelque chose en vous est en guerre, quelque chose qui se sent menacé et qui veut survivre à tout prix, quelque chose qui a besoin de mélodrame pour pouvoir affirmer son identité de personnage victorieux dans cette position théâtrale ?

Sentez-vous que quelque chose en vous préfère avoir raison que d’être en paix ? »

Extrait tiré du livre « Nouvelle terre » d’Eckart Tolle

L’observation permet de prendre conscience de ce qui crée le mal-être au travers des mécanismes qui nous gouvernent et de s’apercevoir, que nous laissons le « mental EGO », avoir une emprise sur nous.

Elle permet de « voir » que par désir de sécurité qui conforte l’EGO, nos comparaisons, identifications et appartenances, génèrent un dysfonctionnement et de la souffrance, de par les divisions internes/externes que cela engendre, en dehors du fait de créer paradoxalement un processus d’isolement. C’est un « aveuglement » qui fait croire à une « déresponsabilisation» personnelle dans les conflits que cela occasionne en soi et dans ce monde.

Il est possible en mettant fin à ces divisions, de vivre unifié et pacifié, et cela n’enlève en rien notre responsabilité individuelle, par rapport à nos engagements familiaux, sociaux et professionnels, qui est de l’ordre des choses.

C’est en effectuant des changements en soi et dans notre manière de percevoir le monde, en faisant évoluer notre système de pensées, que tout devient possible. Tout est vibration, en résonance !

C’est en émanant de « bonnes » vibrations de par des sentiments dits « positifs » comme, l’enthousiasme, la gratitude, le respect, la bienveillance,… que nous favorisons des attractions en résonance avec ces vibrations. Il est évident que si l‘on entretient des sentiments de dévalorisation, de colère, de culpabilité, etc., on émane de « mauvaises » vibrations et il est fort probable, que des situations en lien avec ces vibrations viennent à soi.

Prenons conscience que nous avons une responsabilité dans ce qui se passe en nous et dans le monde. L'état d'esprit dans lequel nous sommes, influence notre devenir et l’orientation de la société à l'image de ce précepte:

Fais attention à tes pensées, car elles deviendront tes paroles.

Fait attention à tes paroles, car elles deviendront tes actes.

Fais attention à tes actes, car ils deviendront tes habitudes.

Fais attention à tes habitudes, car elles deviendront ton mode de vie.

Fais attention à ton mode de vie, car il deviendra ton destin.

Auteur inconnu

«Quand changer et apprendre ne sont plus synonymes de recherche des défauts, des erreurs et des fautes, mais essentiellement quête des richesses, des potentialités et des qualités existantes, alors la démarche qui favorise cette évolution, peut devenir une fantastique opportunité de croissance offerte à l'intelligence humaine». Auteur inconnu

Geneviève

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  • Geneviève MARTIN BOISSY
  • Je suis psychopraticienne de courant humaniste et auteure d'un recueil de poèmes: "Au fil de mes vers l'éveil sur soi". J'ai été référente et superviseur d'élèves en psychosomatothérapie et animatrice en relaxation. 
Cette citation me rejoint: «Quand changer et apprendre ne sont plus synonymes de recherche des défauts, des erreurs et des fautes, mais essentiellement quête des richesses, des potentialités et des qualités existantes, alors la démarche qui favorise cette évolution, peut devenir une fantastique opportunité de croissance offerte à l'intelligence humaine» Auteur inconnu
  • Je suis psychopraticienne de courant humaniste et auteure d'un recueil de poèmes: "Au fil de mes vers l'éveil sur soi". J'ai été référente et superviseur d'élèves en psychosomatothérapie et animatrice en relaxation. Cette citation me rejoint: «Quand changer et apprendre ne sont plus synonymes de recherche des défauts, des erreurs et des fautes, mais essentiellement quête des richesses, des potentialités et des qualités existantes, alors la démarche qui favorise cette évolution, peut devenir une fantastique opportunité de croissance offerte à l'intelligence humaine» Auteur inconnu

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