Ce blog est axé sur le thème du développement-personnel, son contenu (articles et poèmes) est en rapport avec ce thème. Il peut être une aide à la réflexion, sur les questions que l'on se pose, au recentrage sur soi ... Chacun peut y puiser ce qui lui est utile. C'est un espace qui permet d'être "éclairé" sur une problématique, comme des peurs, des blocages qui empêchent d’agir pour parvenir à des buts. C'est une invitation à aller vers le changement, à repousser des limites afin de se dé passer, à mieux relativiser et à lâcher-prise…
Les blessures émotionnelles sont des souffrances évoquées par Lise Bourbeau dans son livre «Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même». Elles prennent le plus souvent racine durant l’enfance lorsque des situations ont été douloureusement vécues, laissant des marques profondes dans le psychisme en réaction à un contexte, de rejet, d’abandon, d'humiliation, de trahison, d'injustice...
Les expériences vécues enfant, comme le manque d'affection, la négligence ou les abus, peuvent créer des cicatrices durables. Ce sont des traumatismes qui laissent de profondes «meurtrissures», des «épines dans le cœur », douleur persistante qui continue à faire mal, même après des années. .
Plus tard, elles peuvent résulter de divers événements tels que des ruptures amoureuses ou amicales, des pertes affectives, des abus ou des rejets, tout comme les «échecs» professionnels ou personnels, lorsque cela affecte la confiance en soi et l’estime de soi.
Ces blessures sont parfois sans réel fondement!
Il peut arriver que le mental déforme la réalité, un « leurre » à travers lequel se fonde alors une pensée erronée, en opposition à la réalité. Ce qui par conséquent, induit en erreur. Il y a les faits, ce qui c’est véritablement passé et une autre réalité, qui elle, est subjective.
Pour illustrer ces blessures sans réel fondement, voici l’exemple d’une mère qui, dans l’urgence, sans explication et alors qu’il n’avait jamais quitté ses « jupons », a fait garder son petit garçon pour quelques heures à une personne qui est étrangère au tout-petit. Pour lui, et sans comprendre ce qui lui arrive, tout d’un coup, dans son intériorité, c’est un « big-bang émotionnel». Il est inconsolable, se sent abandonné, peut-être même trahi, rejeté…
Cette blessure « s’enkyste » profondément en lui et réapparaîtra ultérieurement dans sa vie, lorsqu’il sera confronté à des situations faisant écho à cette première « souffrance ». Pourtant, en réalité, sa mère ne l’a ni rejeté, ni abandonné, etc., mais pour l’enfant, sa réalité est toute autre.
Nos perceptions, pensées et croyances ont une grande influence sur la manière dont nous vivons les événements. Parfois, des expériences douloureuses ou des croyances erronées peuvent nous amener à interpréter une situation de manière « négative » et en souffrir. Une personne peut ressentir une douleur émotionnelle intense à la suite d'une critique, sans que celle-ci ne soit destinée à la «blesser». Des expériences passées peuvent influencer la manière dont une personne réagit à des situations y faisant écho, et les réactions qui en découlent peuvent être disproportionnées.
La douleur émotionnelle est subjective et les émotions, même si elles semblent démesurées ou infondées, sont réellement ressenties pour la personne qui les éprouve. Les émotions peuvent ressembler à une tempête dévastatrice, difficile à contrôler.
Pour se préserver émotionnellement, des mécanismes de défense se mettent en place.
Ces mécanismes sont des stratégies inconscientes ou involontaires pour gérer le stress, l'anxiété et les émotions négatives, et servent à protéger l’estime de soi et à réduire la peur. La réalité est transformée pour minimiser l'importance d'un événement traumatisant.
Quelques mécanismes de défense courants:
Refoulement : Éliminer des pensées ou des souvenirs désagréables de la conscience.
Déni : Refus de reconnaître la réalité d'une situation douloureuse ou menaçante.
Projection : Consiste à « projeter », une émotion, une crainte, un sentiment, voire un désir qui nous est propre, vers quelqu'un d'autre. Elle consiste donc à projeter en l'autre ce que l'on refuse de voir en soi.
Rationalisation : Des comportements ou sentiments jugés inacceptables sont rendus acceptables, en trouvant des explications ou des justifications logiques .
Déplacement : Transférer des émotions ou des réactions d'une source menaçante à une cible moins menaçante.
Formation réactionnelle : Adopter des comportements opposés à ses véritables sentiments pour les masquer.
Sublimation : Canaliser des pulsions ou des sentiments inacceptables vers des activités socialement acceptables ou constructives.
Régression : Revenir à des comportements typiques d'un stade antérieur de développement pour échapper au stress.
Intellectualisation : Se concentrer sur des aspects intellectuels ou abstraits pour éviter des émotions désagréables.
Oubli : Protéger l'individu de la détresse émotionnelle causée par des souvenirs traumatisants ou stressants en effaçant ou en réprimant ces souvenirs douloureux. Ce qui permet à la personne de continuer à fonctionner sans être accablée par des émotions négatives intenses. Toutefois, les souvenirs peuvent resurgir à tout moment.
Évitement : Fuir des situations, pensées ou sentiments douloureux ou stressants pour réduire l'anxiété et préserver l'équilibre émotionnel à court terme.
Ces blessures peuvent impacter notre bien-être, ainsi que nos comportements et perceptions.
La blessure de rejet : La personne qui en souffre peut se sentir mise à l’écart, repoussée, exclue, non reconnue et non acceptée par les autres. Le rejet est alors considéré comme une forme de mépris, de refus ou de dénigrement de soi. Par peur d'être de nouveau re- « jeté », cela peut pousser à éviter de nouvelles relations. Il s'agit souvent d'une blessure refoulée qui se réactive en écho avec le passé.
La blessure de trahison : En raison d’infidélité, de promesses non tenues ou de mensonges, cela engendre une méfiance envers les autres, rendant difficile toute confiance aux autres.
La blessure d'humiliation : Suite à des critiques, des moqueries, de la dévalorisation de soi... cela peut provoquer un fort sentiment de honte qui peut affecter l'image de soi et entraîner une perte d’estime et de confiance en soi. Une faible estime de soi peut entraîner une quête constante de validation et des insécurités exacerbées.
La blessure d'abandon : Souvent liée à des situations de séparation physique, elle peut rendre dépendant affectif, avec un fort besoin d’amour et d’approbation. La peur de l'abandon peut pousser une personne à devenir émotionnellement dépendante de son partenaire « mendiant de l’amour ». Cette dépendance peut créer un déséquilibre dans la relation, où l'un des partenaires peut se sentir étouffé tandis que l'autre se sent insécurisé.
La blessure d'injustice : Il y a un sentiment d'avoir été traité de manière injuste et inégal, ce qui peut provoquer de la colère avec un désir de revanche. Il y a souvent des colères rentrées et persistantes.
Pour se protéger de nouvelles blessures, certaines personnes peuvent adopter des comportements défensifs, comme être constamment sur la défensive, ou éviter les conflits. Cela peut rendre la communication difficile et entraîner des malentendus fréquents. D’autres peuvent avoir du mal à exprimer leurs sentiments de manière saine. Elles peuvent réprimer leurs émotions, ce qui peut conduire à des explosions émotionnelles ou à une distance émotionnelle.
Les blessures émotionnelles peuvent rendre une personne plus susceptible à des crises de colère ou à des réactions émotionnelles intenses et entraîner des conflits fréquents et intenses dans la relation.
En résumé, ces blessures entravent le bien-être et empêchent d’être soi-même, provoquant dans une plus ou moins grande mesure des comportements d'évitement ou de dépendance, des difficultés à faire confiance aux autres, des problèmes de gestion des émotions, parfois des attitudes défensives ou agressives, un sentiment de vide ou d'insatisfaction.
Inconsciemment, nous pouvons attirer des situations ou des personnes qui reflètent nos blessures passées.
Les blessures émotionnelles non résolues peuvent amener une personne à reproduire des schémas négatifs dans ses relations. Par exemple, quelqu'un qui a été rejeté peut inconsciemment choisir des partenaires qui ont tendance à être distants ou indifférents, renforçant ainsi ses sentiments de rejet. Quelqu'un ayant subi une trahison pourrait inconsciemment se tourner vers des relations où la confiance est de nouveau mise à l'épreuve.
En étant confronté à des situations faisant écho à des souffrances passées, cela peut être un moyen inconscient pour guérir de ses blessures. Ce phénomène nous amène à « rejouer » des situations similaires pour les dépasser et les surmonter, mais « l’histoire » peut se répéter si nous restons campés dans un ressenti négatif, rejetant l’entière responsabilité sur l’autre.
Pour aller vers la guérison, il est essentiel d’identifier ces blessures.
La guérison des blessures émotionnelles est un processus qui demande du temps d’introspection, des prises de conscience et du lâcher-prise.
Pour mieux comprendre qui nous sommes, nous devons observer nos pensées, sentiments, comportements…, suite à ce qui nous est renvoyé de désagréable.
En prenant conscience de nos blessures émotionnelles, nous pouvons mieux les surmonter, mieux nous comprendre et aussi mieux interagir avec le monde qui nous entoure. Quoi qu’il arrive cela implique de ne rien prendre personnellement et de ne faire aucune supposition.
Pourquoi ? Parce que ce que les autres pensent de nous ne détermine pas qui nous sommes ni ne définit nos valeurs. Ils n’ont pas ce pouvoir, et il est important d’en prendre conscience. Si nous les laissons nous affecter, nous sommes seuls responsables de la souffrance occasionnée par ce pouvoir que nous leur donnons. Leur façon de nous percevoir leur appartient ; cela révèle certains traits de leur personnalité et la manière dont ils jugent le monde qui les entoure.
« Nous ne voyons pas le monde tel qu'il est mais tel que nous sommes » Emmanuel Kant
Les blessures peuvent créer une confusion ou un manque de clarté dans les pensées et les sentiments. Lorsque nous sommes affectés par l'attitude de quelqu'un, des stratégies peuvent aider à lâcher-prise. Il est important de laisser « poser » les choses en prenant un peu de distance émotionnelle et physique, cela peut permettre de voir les choses sous un autre angle. Aussi, prendre quelques respirations profondes peut calmer et réduire le stress.
Puis, dans la mesure du possible, changer de perspective en essayant de comprendre le point de vue de l’autre, cela peut aider à voir leurs motivations et leurs intentions. Une fois que l’on comprend que le comportement d'une personne est principalement le résultat de ses combats internes et non de nous, le détachement s'ensuit naturellement.
Pour libérer l’énergie « négative » qui est en soi, il est important d’évacuer la charge émotionnelle et d’accepter de ne pouvoir changer les autres, ni de tout contrôler.
Notre intériorité est reflétée par des « miroirs » qui révèlent divers aspects de nous-mêmes.
Les relations que nous entretenons avec les autres agissent souvent comme des miroirs. Nos interactions avec le monde extérieur, notamment avec les autres, peuvent révéler des facettes de notre personnalité, de nos émotions et de nos pensées.
Notre intériorité se reflète dans notre façon de penser et d’agir, ayant un impact direct sur notre émotionnel et sur la manière dont nous percevons et « prenons » les choses. Le monde extérieur est « jugé » selon nos particularités. Les événements de notre vie, qu'ils soient positifs ou négatifs, agissent comme des miroirs. Ils nous confrontent à nos valeurs, à nos croyances et à nos priorités.
Ce que nous percevons comme des qualités ou des défauts chez les autres est souvent ce que nous avons en nous.
Ces miroirs reflètent des aspects de notre personnalité parfois insoupçonnés que nous ne voyons pas ou avons du mal à voir en nous, surtout lorsqu’il s’agit d’aspects « négatifs ». Selon un proverbe connu, il est plus facile de voir la paille dans l’œil du voisin que de voir la poutre dans le sien ! Il y a beaucoup de personnes qui, ne pouvant se percevoir elles-mêmes, pensent que le « défaut » perçu chez l’autre n'existe que chez lui. Alors, si quelque chose chez l’autre nous dérange ou que nous n’acceptons pas, nous pouvons nous interroger sur ce que cela dit de nous. Grâce à ce miroir, nous pouvons prendre conscience de nos limitations et nous en avons! Par exemple, si nous éprouvons du rejet envers l’autre, sans doute que le rejet est une blessure que l’on a en soi. N’oublions pas qu’une partie de ce qui nous dérange chez les autres n'est qu'une projection de nous-même.
Les réactions des autres à nos comportements peuvent nous aider à prendre conscience de nos propres traits de caractère. Si quelqu'un réagit positivement à notre gentillesse, cela peut renforcer notre estime de soi. À l'inverse, une critique peut nous amener à réfléchir sur nos actions et à envisager des changements.
Nos émotions peuvent également servir de miroirs. Parfois, une réaction émotionnelle intense à une situation peut indiquer des blessures bien profondes et qui cachent des peurs, « pleurs ». Par exemple, si une petite remarque nous met en colère, cela peut révéler une sensibilité à la critique ou un besoin de validation.
En examinant ces émotions, nous pouvons mieux comprendre notre intériorité. Les « miroirs » nous offrent des occasions de dépassement de soi et de croissance personnelle. En prenant conscience de de ce que cela nous renvoie, nous pouvons mieux nous comprendre et évoluer vers une « meilleure » version de nous-mêmes. Cette exploration peut être un chemin vers la guérison et l'épanouissement personnel.
En complément à cet article, je vous invite à (re)découvrir celui portant sur les blessures de l’âme que j’ai écrit en 2012, incluant un de mes poèmes sur le pardon « Et si le pardon guérissait ! ».
https://se-ressourcer.over-blog.com/article-les-blessures-de-l-ame-111369937.html
Merci pour l'attention portée à cet article.
Bien à vous