Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 11:05
Une vie de couple pour le meilleur et pour le pire!

 

Lorsque l’on choisit de vivre en couple, on s’attend à vivre une vie affective réussie, bien que l’on s’engage pour le meilleur et pour le pire, ce que l’on retient n’est parfois que pour le meilleur.

Il nous faut apprendre à se connaître et à s’accepter mutuellement, ce qui est loin d’être évident, car chacun trimballe « les casseroles » de son passé. Au début de la vie de couple tout paraît beau chez l’autre, il y a même parfois une tendance à l’idéaliser et à amplifier ses qualités et à sous-estimer ses défauts.

 

Mais cette vie partagée nous confronte à nous-mêmes, à nos limites et à celles de l’autre. Je dis souvent que « l’autre » est le reflet de notre âme. A travers ce qu’il nous renvoie, nous pouvons percevoir nos blessures, nos faiblesses, nos peurs, nos angoisses, nos failles…

 

Lorsque nous nous sentons affectés par un comportement ou attitude, l’idéal serait de communiquer clairement et sans attendre. Mais, trop souvent, on n’ose pas exprimer ce que l’on ressent pour diverses raisons et on tente de réprimer l’émotion ressentie. Mais tout ce qui est réprimé, s’exprime.

Par conséquent, notre communication est parasitée et n’est pas toujours consciente. Elle se perçoit à travers nos  attitudes, mimiques, respirations, soupirs, hésitations, silences … Ces non-dits trahissent notre état d’être et en disent bien long sur ce qui nous habite au plus profond de nous-mêmes. Ils peuvent être tout aussi blessants que la parole elle-même.

 

Même lorsque l’on communique de façon verbale, cette communication inconsciente s’exprime à travers le ton et variations de la voix, mais aussi à travers les expressions employées. Le non-verbal, vient appuyer et accompagner la parole dans notre gestuelle. Parfois, on peut noter une rupture de cohérences entre la parole et la gestuelle, qui trahie ce que l’on dit avec les mots.

 

Le fait en est que cette attente d’une vie de couple réussie est souvent basée sur le besoin (attentes) pour nous « combler » et non sur le désir, ce qui a pour conséquence d’engendrer des déceptions. Par conséquent des désillusions et insatisfactions en découlent de n’avoir pas trouvé en l’autre, qu’il comble nos manques.

 

Alors il est normal qu’il y ait parfois des querelles, des frictions, des malentendus, quand cela « s’arrange », tout va mieux et on continue comme si rien ne s’était passé, à condition d’avoir été entendu et compris, ce qui parfois est loin d’être le cas. Ne dit-on pas, chasse le naturel revient au galop ?

Un jour ou l’autre l’objet de la querelle réapparaît, ce peut être à travers des sentiments d’amour possessif (jalousie, surprotection, dépendance. ..) qui ne servent qu’à nourrir l’ego.

C’est l’antipode de l’amour vrai, qui lui est dénué d’intérêt personnel, car l’amour  passionnel provient d’un égocentrisme qui ne pense qu’à se chérir et à construire son bonheur au dépend d’autrui.

 

Dans les sentiments de possessivité, il y a une dépendance affective, un besoin d’attachement, tel l’enfant qui ne se sent en sécurité qu’auprès de sa mère. Mais en même temps, il ressent de la frustration par la déception que cette relation engendre. Sa mère ne peut lui appartenir, elle a aussi sa vie de femme, elle lui « échappe », il se sent menacé, ce qui le plonge dans la peur de perdre son amour et ses privilèges. Mais comme tout ce qui est idéalisé est insaisissable,  au bout du compte, il y a frustration.

 

L’attachement prend sa source aux tous premiers liens créés dès la naissance et peut-être même avant, in-utérus. Les gestes de tendresses prodigués par l’entourage ou autre, le contact physique, les caresses… constituent cet attachement aux liens. Tout cela nourrit l’enfant bien plus, que la nourriture elle-même. L’enfant se sent aimé et admiré.  A défaut de liens, la nourriture seule ne suffit pas à rassurer l’enfant, ce qui peut engendrer chez lui un besoin d’attachement.

Plus tard, cette blessure se réactive, autant de fois qu’il se sent « menacé ». Pourtant, ces fois là, sont autant d’occasions pour  guérir cette blessure.

 

Ensuite le reproche que font souvent les femmes à leur partenaire, c’est de ne pas assez s’occuper d’elle ou de ne pas communiquer sur leurs sentiments, leurs préoccupations etc., et d’agir comme si tout était acquis et qu’il n’y avait plus rien à dire.

La raison en est que plus que les hommes, les femmes ont besoin de communiquer, de parler de sentiments  pour se sentir en relation.

Pour l’homme, la communication est plus technique dans l’échange d’information, il n’aime en général pas trop parler de lui de son émotionnel, plus par pudeur. Il met son énergie dans la réussite professionnelle par désir de protection pour sa famille.

 

L’erreur qui est souvent faite est de penser que l’autre doit deviner, sans que l’on ait à lui expliquer, qu’il comble nos attentes et nos désirs, ce qui finit par créer d’inévitables frustrations, alors qu’il suffirait de l’exprimer clairement

 

On ne peut aborder le désir dans le couple, sans aborder la sexualité.

 

La sexualité est un aspect important, elle sert à la reproduction aussi bien chez l’homme que chez l’animal. Sans elle, il n’y aurait pas de vie. Chez nous, c’est plus complexe que chez l’animal, car la sexualité ne sert pas seulement à féconder, puisque le mental intervient bien souvent à des fins « égoïstes » pour assouvir des pulsions ou à apaiser des tensions.

Lorsque l’énergie sexuelle est employée dans ce sens, il suffit qu’elle rencontre un obstacle pour qu’il ait frustration. Les désirs passionnels obsédant sont pathologiques, ils polluent la relation et laissent peu de place à la tendresse et la joie de partager la vie d’autrui.

 

Chacun de nous à besoin de libérer l’énergie sexuelle, car elle a de toute manière, besoin de s’exprimer, que ce soit par l’acte sexuel, l’exercice physique ou toutes autres activités qui lui permettent de se libérer.

On peut aussi lors d’une frustration, pratiquer l’acceptation et le dépassement, mais quelle que soit la manière de gérer cette énergie, essayons de le faire en toute conscience, sinon nous risquons qu’elle se libère aux travers de notre émotionnel et mental.

 

A un moment donné, le désir peut faire défaut à l’un ou l’autre, ou les deux ce qui est rare, et ce malgré l’entente qu’il peut y avoir au sein du couple. Cette problématique peut vite être difficile à vivre et engendrer des frustrations. Les désirs réprimés se traduisent en frustrations parfois refoulées qui  déclenchent alors, un conflit intérieur.

Cette baisse ou absence du désir sexuel peut avoir diverses causes liées à des difficultés de la vie, les grossesses, l’accouchement, l’apparence physique, la place laissée aux  enfants, la fatigue, le « train-train » quotidien. La monotonie donne place à moins d’attirance sexuelle pour le partenaire.

L’aspect psychologique joue également un rôle important dans le manque de désir, les raisons ne manquent pas : surmenage, dépression, deuil, maladie, perte d’un emploi, difficultés financières…Tout cela contribue à la dégradation de la sexualité,

 

La libido est mise à rude épreuve. L’erreur est de penser que la baisse du désir provient d’une baisse d’amour, car souvent l’amour est toujours présent.

Chez l’homme, l’acte sexuel et le désir sont à dissocier. Mais il arrive  que la diminution du désir engendre des « pannes sexuelles », problèmes de l’érection ou d’éjaculation dite « précoce ». Les hommes aussi on parfois leur « migraine », et ils savent faire la différence entre trouble de l’érection et perte de désir. Les causes liées à l’impuissance sont d’origine psychique (anxiété, peur, mésentente au sein du couple…)

Ce qui nuit aussi au désir masculin, c’est la performance, il faut être à la hauteur et ne pas décevoir.  Il y a comme une injonction qui est faite à l’homme d‘être le garant de la jouissance de la femme.

Si sa partenaire le sollicite trop souvent, cela peut aussi provoquer en lui des angoisses et le renvoyer à son incapacité à la satisfaire. Il peut même être dans l’évitement en trouvant tout un tas d’excuses pour ne pas affronter ce moment d’intimité. Derrière ces pannes sexuelles,  peut parfois se cacher un désir de punition ou d’autopunition.

Une explication à cela se trouve dans « l’image» que la société contribue largement à véhiculer concernant la demande de « féminisation » qui leur est faite, et qui va à l’encontre de leur virilité. Cela peut être ressenti comme étant une sorte de « viol », qui parfois s’immisce insidieusement dans leur Etre tout entier. Ils en sont réduits pour certains à devoir s’épiler pour répondre au désir féminin. Il leur est de plus en plus demandé de développer leur sensibilité, et de laisser aller leur côté féminin s’exprimer. Comment peuvent-ils se sentir considérés, alors qu’ils sont niés dans une partie de leur masculinité ?  Comment s’y (soi) retrouver et éprouver du désir?

Cette transformation qui leur est demandée, ne peut qu’être nuisible pour la relation homme/femme. De plus, la femme elle-même, peut être frustrée par le manque de virilité. Car elle a besoin de se sentir protégée, désirée,  elle a aussi besoin d’admirer son partenaire.

 

Mais le manque de désir peut aussi provenir d’un mal-être profond, dont l’autre n’est pas directement responsable. Des blessures peuvent en être à l’origine et rejaillir dans cette intimité du couple. Cela peut même aller jusqu’à un rejet d’un contact physique et donc de la sexualité. Ainsi, dès que l’autre exprime un désir ou même un acte de tendresse, cela peut être pris comme étant une agression. A force d’essuyer des refus, l’autre peut lui aussi en arriver à  inhiber le désir.

Il faut savoir se faire aider, car il est important de communiquer  pour comprendre.

Sans aide, l’exprimer à l’autre paraît bien compliqué étant soi-même dans la culpabilité de la frustration qu’il ressent. D’autant que l’autre a plutôt tendance à le faire ressentir.

 Cette aide peut permettre de restaurer la communication et de comprendre le ressenti de l’autre. Le thérapeute dans sa neutralité aidera le couple à percevoir la vision de l’un et de l’autre et de comprendre ce qui est cause de ce trouble qui est la perte de désir.

 

En thérapie de couple, on réapprend à se regarder, à s’écouter, à s’entendre, à se respecter. A travers cette communication installée au fil des entretiens d’écoute, le couple peut oser se dire ce qu’il avait bien du mal à formuler ou à s’entendre dire. Chacun peut exprimer son mal-être, ses attentes,  déceptions et frustrations et percevoir sa responsabilité dans le désaccord.

Peu à peu, l’un et l’autre arrivent à mieux communiquer et à trouver ensemble des solutions à leur problématique. Un protocole décidé d’un commun accord peut être proposé sous forme d’engagements par le thérapeute, à mettre en œuvre pour que chacun fasse un pas vers l’autre.

Dans ce protocole il peut y avoir un engagement, à respecter le rythme et les moments privilégiés de l’autre, à être dans une écoute active, à être disponible à l’autre et  à être en accord sur l’essentiel, le partage  de mêmes valeurs... 

 

Chacun peut « grandir » au sein du couple, car l’autre nous « révèle » ce que nous sommes, ou plutôt qui nous sommes. C’est en apprenant à apprécier les différences de l’autre et à « lâcher » des demandes et des attentes, que l’on favorise l’harmonie et le mieux être.

Geneviève 

http://www.edilivre.com/au-fil-de-mes-vers-genevieve-martin-boissy.html

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Se-ressourcer
  • : Ce blog est axé sur le thème du développement-personnel, son contenu (articles et poèmes) est en rapport avec ce thème. Il peut être une aide à la réflexion, sur les questions que l'on se pose, au recentrage sur soi ... Chacun peut y puiser ce qui lui est utile. C'est un espace qui permet d'être "éclairé" sur une problématique, comme des peurs, des blocages qui empêchent d’agir pour parvenir à des buts. C'est une invitation à aller vers le changement, à repousser des limites afin de se dé passer, à mieux relativiser et à lâcher-prise…
  • Contact

Profil

  • Geneviève MARTIN BOISSY
  • Je suis psychopraticienne de courant humaniste et auteure d'un recueil de poèmes: "Au fil de mes vers l'éveil sur soi". J'ai été référente et superviseur d'élèves en psychosomatothérapie et animatrice en relaxation. 
Cette citation me rejoint: «Quand changer et apprendre ne sont plus synonymes de recherche des défauts, des erreurs et des fautes, mais essentiellement quête des richesses, des potentialités et des qualités existantes, alors la démarche qui favorise cette évolution, peut devenir une fantastique opportunité de croissance offerte à l'intelligence humaine» Auteur inconnu
  • Je suis psychopraticienne de courant humaniste et auteure d'un recueil de poèmes: "Au fil de mes vers l'éveil sur soi". J'ai été référente et superviseur d'élèves en psychosomatothérapie et animatrice en relaxation. Cette citation me rejoint: «Quand changer et apprendre ne sont plus synonymes de recherche des défauts, des erreurs et des fautes, mais essentiellement quête des richesses, des potentialités et des qualités existantes, alors la démarche qui favorise cette évolution, peut devenir une fantastique opportunité de croissance offerte à l'intelligence humaine» Auteur inconnu

Rechercher

Archives

Pages

Liens