Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 14:14

Qui n’a jamais dit : « je n’ai pas le temps » ou « le temps me presse » ou encore « le temps c’est de l’argent », ou bien « je perds mon temps »… ?

 

 St AUGUSTIN a dit à propos du temps « si personne ne me le demande, je le sais. Mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus. ”.

 

Chaque instant que nous vivons est un présent révolu, donc comment être véritablement dans le moment présent ? Ce que nous vivons présentement, n’est-il pas nourrit du passé ? Malgré que nous soyons voués au temps en étant soumis au vieillissement et à la mort, nous sommes « contraints » à nous tourner vers le devenir. Notre temps est précieux car à chaque respiration que nous faisons, c’est un peu de vie qui s’en va.

Alors nous voulons le diriger, le dominer, c’est pourquoi nous mettons des priorités par rapport à nos importances et ce qui relève de nos obligations. Il nous faut le gérer au mieux de nos possibilités. Pour certains, une journée ne suffit pas, il faut faire le plus de « choses » possibles et sont « débordés ».

Notre société contribue largement à « la course » contre le temps, ce qui a des effets pervers, car elle ne permet pas d’attendre ou de se poser. On peut s’en apercevoir à travers l’individualisme qu’elle a généré, manifesté par un manque d'écoute et de solidarité. Pas le temps non plus de se pencher sur son passé, il faut avancer parfois « coûte que coûte ».

Nous passons le clair de notre temps à travers les rapports que nous entretenons avec les autres et ce que nous « oblige » la société, mais aussi pour nourrir des plaisirs souvent éphémères et nous en oublions l’essentiel à mes yeux, c’est à dire nous-mêmes.

 

Prendre du temps pour soi.


Nous négligeons bien souvent de prendre du temps pour soi en mettant des priorités ailleurs ( famille, travail, amis…).
Les femmes ont tendance plus que les hommes, à négliger de prendre un peu de temps pour s’occuper d’elles, car bien souvent elles ont plusieurs « casquettes », sans compter que se sont souvent elles, qui souvent gèrent les tâches ménagères de la maison.
Que se passe t-il en substance, n’est-ce pas une fuite pour ne pas se trouver face à soi ? Tout est de savoir si notre sentiment de fuite est lié à l'essence même du temps, ou au contraire à notre façon de le percevoir, car le temps ne fuit pas , il s’écoule.

Est-ce le signe de notre impuissance face à un temps qu'on aimerait retenir, liée à une simple peur de manquer de temps, pour finir un travail, pour avoir une vie de famille, pour profiter pleinement de sa vie ?

Avec le temps qui passe et qui s écoule toujours à la même vitesse, nous sommes sans cesse dans un présent déjà révolu. Ce sentiment de fuite ne vient-il pas d’un constat, que le temps nous amène irrémédiablement vers la destruction. Le temps mérite d'être apprécié car il tourne vite, c'est l'horloge de la vie.
Ce qui peut nous faire penser cela, c’est qu’il a des traces objectives de sa fuite, puisque que je ne suis plus l'enfant que j'étais hier.

Je me demande d'ailleurs, si le fait que les gens soient plus stressés de nos jours, ne correspond pas à une fuite du temps mieux ressentie. On peut émettre l'hypothèse que le temps est davantage ressenti comme une contrainte de nos jours, avec sans arrêt des échéances à respecter.

 

.J'aime bien cette métaphore  du temps symbolisé par des grains de sable qui nous filent entre les doigts.

Je pense, qu'il serait bon de s'accorder du temps pour soi. La question qui se pose selon moi, est de comprendre pourquoi certains ne se l'accordent pas.


Y aurait-il une culpabilité ou une peur de lâcher-prise, cachée derrière la difficulté à prendre du temps pour soi ?

N’avons–nous pas reçu en héritage des croyances bien ancrées qui relèveraient de l’égoïsme en prenant du temps pour soi au détriment de choses dites plus importantes ?

Que risquons-nous en se laissant aller à prendre du temps pour son plaisir personnel ?
Lorsque l’éducation que l’on a reçu ne laissait que peu ou pas du tout de place à se faire du bien, et où la douceur, les gestes de tendresse et où ni même, le toucher n’étaient de mise, comment se laisser aller à prendre du temps pour lâcher-prise?

Ayant été construit ainsi, ne sommes-nous pas programmés à continuer à nous traiter comme nous l’avons été ?

Prendre du temps pour soi ne demande t-il pas de sortir d’un schéma de répétition en surmontant le sentiment de culpabilité ? Difficile lorsque les parents se sont privés toute leur vie pour nous ou pour joindre les « deux bouts ».

Cela demande un effort de se laisser aller car, il faut se « battre » contre soi-même ( ses préjugés, ses croyances, ses ressentis…). Parfois, il est nécessaire de faire un travail sur soi pour arriver à prendre du temps pour soi, en apprenant à s’aimer, s’accepter à s’autoriser à des petits plaisirs, parfois même à prendre conscience de son schéma corporel par le toucher.

Dans ce monde de paraître où il y a une telle obsession de l’image, même lorsque l’on veut s’affirmer, l’inquiétude demeure de, comment bien apparaître. C’est d’ailleurs pourquoi, certaines personnalités s’entourent de conseillers en communication à l’exception de personnes ayant beaucoup de charisme, qui elles, assument leur image sans trop de difficultés.

Cette obsession de bien apparaître que la plupart d’entre-nous rencontre, je pense qu'elle est liée à la fragilisation du « moi » par l’ego. Car derrière cette obsession de l’image, se cachent des faiblesses et des blessures comme, le besoin de reconnaissance manifesté par la peur du jugement, la peur de déplaire, qui parfois s’exprime en « sur-jouant » pour se faire remarquer ou encore, pour masquer une dévalorisation, etc.

Par conséquent, pour s'autoriser à être ce que nous sommes dans tous nos états sans peur, cela ne relève t-il pas de l'estime de soi?

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Se-ressourcer
  • : Ce blog est axé sur le thème du développement-personnel, son contenu (articles et poèmes) est en rapport avec ce thème. Il peut être une aide à la réflexion, sur les questions que l'on se pose, au recentrage sur soi ... Chacun peut y puiser ce qui lui est utile. C'est un espace qui permet d'être "éclairé" sur une problématique, comme des peurs, des blocages qui empêchent d’agir pour parvenir à des buts. C'est une invitation à aller vers le changement, à repousser des limites afin de se dé passer, à mieux relativiser et à lâcher-prise…
  • Contact

Profil

  • Geneviève MARTIN BOISSY
  • Je suis psychopraticienne de courant humaniste et auteure d'un recueil de poèmes: "Au fil de mes vers l'éveil sur soi". J'ai été référente et superviseur d'élèves en psychosomatothérapie et animatrice en relaxation. 
Cette citation me rejoint: «Quand changer et apprendre ne sont plus synonymes de recherche des défauts, des erreurs et des fautes, mais essentiellement quête des richesses, des potentialités et des qualités existantes, alors la démarche qui favorise cette évolution, peut devenir une fantastique opportunité de croissance offerte à l'intelligence humaine» Auteur inconnu
  • Je suis psychopraticienne de courant humaniste et auteure d'un recueil de poèmes: "Au fil de mes vers l'éveil sur soi". J'ai été référente et superviseur d'élèves en psychosomatothérapie et animatrice en relaxation. Cette citation me rejoint: «Quand changer et apprendre ne sont plus synonymes de recherche des défauts, des erreurs et des fautes, mais essentiellement quête des richesses, des potentialités et des qualités existantes, alors la démarche qui favorise cette évolution, peut devenir une fantastique opportunité de croissance offerte à l'intelligence humaine» Auteur inconnu

Rechercher

Archives

Pages

Liens