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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 15:26

Apprendre à être "imparfait" 

 

Cette  injonction ou exigence « d’être parfait » que certaines personnes rencontrent leur est difficile à vivre car elle est créatrice d’angoisses. Il leur faut sans cesse se « surpasser » et se montrer à la « hauteur » des attentes pour ne pas décevoir ou se décevoir.

 

En général, la barre haute, comme si elles avaient à chaque fois à relever un nouveau défi, celui de réussir un « chef d’œuvre », cette « pression » génère du stress et provoque un mal-être. Comme elles ne se donnent pas le droit à « l’échec », la peur d'échouer est une menace permanente, ce qui les mets en proie au doute et la confiance en soi fait défaut ( est-ce que je vais être à la hauteur ?). Parfois elles en arrivent même à « tomber » dans le « pas faire ».

 

Les "perfectionnistes" sont enclins à l’insatisfaction et à la frustration, car ce qu’ils réalisent n’est jamais comme ils le souhaiteraient. Cette exigence de faire les choses à la « perfection «, n'a t-il pas  un lien avec l’estime de soi et le besoin de reconnaissance?

Ne serait-il pas souhaitable d'apprendre "l'art" de l'imperfection en faisant de son mieux?

 

Un des quatre accords Toltèques de Don Miguel Ruiz : « votre «mieux » change d’instant en instant ; quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets ».

 

Que risquons-nous à se laisser aller à l’imperfection, sinon de se sentir plus « libres » !

 

Personne ne nous oblige à être « parfait », car qui pourrait prétendre l’être. N’est-il pas préférable de tendre vers l’excellence ? Au lieu de vouloir se montrer sans défauts en cherchant à les masquer ou à les cacher, ne vaut-il pas mieux d’accepter d’être « imparfaits » et donc, de se montrer sans artifices tels que l’on est? Alors pourquoi ne pas décider de faire le « deuil » de la perfection qui est en soi inaccessible ?

 

S’accepter tels que l’on est suppose de renforcer l’estime de soi et d’apprendre à s’aimer inconditionnellement, ce qui sous-entend de s’aimer dans sa globalité (tout ce qui nous plait, et nous déplait de nous sans exception). Cet amour pour soi ouvre à plus de tolérance et de compassion et pas seulement à notre égard, à celui d’autrui aussi. La rigidité fait place à plus de souplesse et on est plus enclin à relativiser et à dédramatiser.

En faisant du mieux possible à chaque fois, il n’y a plus cette peur de l’échec qui nous habite, mais de la joie et beaucoup de bonheur à éprouver. Donner le meilleur de soi-même, nous gratifie et nous encourage. Il y a une reconnaissance qui s effectue qui vient de soi et ne dépend de personne d’autre. La vie n’est plus perçue comme étant un défi de tous les instants, ce qui permet de mieux l’apprécier.

 

Se donner le droit à l’erreur

 

N’est-ce pas une erreur de penser que la vie se résume en terme de réussite ou d’échec ? Cette perception (réussite/ échec), n’est-ce pas porter un jugement sur nos actes qui ne fait que nous « étriquer » dans une vision qui nous limite? N’est-ce pas la somme d’expériences vécues quelles qu’elles soient, qui fait la « richesse » de la vie? Il n’y a donc rien à craindre à « échouer », n’apprend-on pas de ses expériences ?

 

Ce n’est pas parce que l’on se trompe ou que l’on fait des « erreurs » que l’on est un « raté », on apprend bien plus en se trompant, d’ailleurs la « réussite » ne vient-elle pas souvent après plusieurs essaies?

Echouer  peut sembler à première vue catastrophique, alors que c’est plutôt constructif, car cela nous oblige à être créatifs et à trouver de nouvelles voies pour y arriver.

Il peut arriver de ne pas pouvoir mener un projet jusqu’à son terme, c’est sans doute frustrant, mais cette expérience est pleine d’enseignements. Il faut s’interroger sur la cause pour que cela ne se reproduise plus ou pour pouvoir y remédier.

 

Les émotions qui lui sont associés nous renseignent sur notre monde émotionnel qui fait partie de l’ego ; tristesse, angoisse, peine, humiliation, insatisfaction,  impuissance, découragement, exaspération, amertume, rancune, déception, mécontentement…

En premier lieu, lorsque des émotions nous « percutent », il est souhaitable de les accueillir, les fuir ne ferait que les renforcer. Ensuite nous avons le choix  de se laisser aller au découragement et à la « déprime », ou bien de trouver ce que cette expérience nous enseigne de « positif », pour en sortir « grandis ».  Il y a toujours quelque chose de constructif à en tirer.

 

Si on a le sentiment d’avoir fait de son mieux et que malgré tout n’avons pas réussi, si l’on ne peut rien changer, alors autant en rire en étant indulgents avec soi-même! Ce n’est pas en s’accablant que l’on rehausse l’estime de soi, mais en se valorisant. Se dire par exemple : « tu as fait de ton mieux, si tu n’as pas réussi, c’est que cela ne relève pas de tes compétences, je suis fier de toi d’avoir tout de même  essayé ». Ce dialogue intérieur n’est-il pas encourageant ? Ne laissons pas notre bien-être dépendre d’autrui dans l’attente d’une reconnaissance qui viendra peut-être pas. Donnons plus d’importance à notre propre regard,  en nous accordant de la valeur et de l’indulgence.

 

Il se peut que nous soyons confrontés à la critique, même si ce n’est pas agréable pour l’ego, il y a toujours du positif à en tirer. Pourquoi le prendre comme une attaque personnelle, cela ne remet pas en cause notre valeur, n’est-ce pas en restant ouvert que nous pourrons progresser ? Pour éviter de le prendre au 1ier degré, n’avons-nous pas intérêt à entendre ce qui nous est désagréable en nous  dissociant émotionnellement ? Nous pouvons nous dire par exemple : «  cette personne a le droit de penser ce qu’elle veut de moi, cela lui appartient ». Au besoin, demandons de reformuler pour mieux comprendre.

 

Plus de place à la spontanéité

 

Lorsque nous envisageons de passer du bon temps en vacance ou entre amis, pour en profiter pleinement, pourquoi ne pas laisser place à la spontanéité et « lâcher-prise », au lieu de vouloir tout gérer et tout maîtriser qui est générateur de stress ?   Il y a plus à gagner en bien-être à partager des moments conviviaux, plutôt que d’avoir la tête constamment préoccupée à faire les choses « parfaitement ».

 

Mettre plus de souplesse dans l’éducation de nos enfants

 

En voulant bien faire, certains parents veulent montrer une image d’eux-mêmes « parfaite » en espérant être irréprochables aux yeux de leurs enfants. En plus de la culpabilité que cela peut engendrer de ne pas y parvenir, je pense que ce n’est pas rendre service à leurs chers chérubins pour qui ils sont des exemples à suivre pour leur devenir. Pour s’affirmer, ils doivent pouvoir s’opposer, les remettre en questions, rivaliser…. Sans compter que la désillusion n’est pas bien loin lorsqu’ils s’aperçoivent des failles de leurs parents.

 

Cette attitude à vouloir être des parents « parfaits » a été véhiculée depuis plusieurs générations sans doute pour lutter contre l’adversité et la « médiocrité », il n’est pas rare non plus de rencontrer ce phénomène en milieu scolaire où l’enseignant relève les fautes de l’élève devant tous les autres. 

Cette éducation basée principalement sur la dévalorisation pour motiver l’enfant à mieux faire, en ne relevant que des points « négatifs » de son comportement est une très grave atteinte à son intégrité. C’est une grave erreur, car cela produit l’inverse de l’effet escompté.

En effet, l’enfant sans cesse dévalorisé s’identifie à ce regard négatif qui lui est porté au point de se juger nul et incapable. Cela provoque incontestablement un manque de confiance et d’assurance en lui-même.

 

N’est-ce pas en assumant nos imperfections que nous les aiderons à assumer les leurs ? Etre parent ne s’apprend pas sur les bancs d’école, alors autant faire du mieux que l’on peut avec ce que nous sommes, en valorisant nos enfants et en nous laissant guider par l’amour qui nous habite.

Ne cherchons pas à être de « bons parents », soyons parents ! Selon moi, il n’y a pas de demi-mesure, être de « bons parents » n’existe pas, soit on est parent, ou soit, on ne l’est pas.

 

Nous avons le choix de vivre  dans une atmosphère dénuée d’exigences en bannissant les « il faut et je dois » qui nous mettent sous pression, et  faire en en sorte de s’appliquer à donner le meilleur de soi-même dans tous les domaines, en faisant de notre mieux.

 

Geneviève

 http://www.edilivre.com/au-fil-de-mes-vers-gene...

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  • : Se-ressourcer
  • : Ce blog est axé sur le thème du développement-personnel, son contenu (articles et poèmes) est en rapport avec ce thème. Il peut être une aide à la réflexion, sur les questions que l'on se pose, au recentrage sur soi ... Chacun peut y puiser ce qui lui est utile. C'est un espace qui permet d'être "éclairé" sur une problématique, comme des peurs, des blocages qui empêchent d’agir pour parvenir à des buts. C'est une invitation à aller vers le changement, à repousser des limites afin de se dé passer, à mieux relativiser et à lâcher-prise…
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  • Geneviève MARTIN BOISSY
  • Je suis psychopraticienne de courant humaniste et auteure d'un recueil de poèmes: "Au fil de mes vers l'éveil sur soi". J'ai été référente et superviseur d'élèves en psychosomatothérapie et animatrice en relaxation. 
Cette citation me rejoint: «Quand changer et apprendre ne sont plus synonymes de recherche des défauts, des erreurs et des fautes, mais essentiellement quête des richesses, des potentialités et des qualités existantes, alors la démarche qui favorise cette évolution, peut devenir une fantastique opportunité de croissance offerte à l'intelligence humaine» Auteur inconnu
  • Je suis psychopraticienne de courant humaniste et auteure d'un recueil de poèmes: "Au fil de mes vers l'éveil sur soi". J'ai été référente et superviseur d'élèves en psychosomatothérapie et animatrice en relaxation. Cette citation me rejoint: «Quand changer et apprendre ne sont plus synonymes de recherche des défauts, des erreurs et des fautes, mais essentiellement quête des richesses, des potentialités et des qualités existantes, alors la démarche qui favorise cette évolution, peut devenir une fantastique opportunité de croissance offerte à l'intelligence humaine» Auteur inconnu

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